La vie consacrée est en transformation. Au plan démographique, le vieillissement est indéniable. Les « styles » de vie consacrée nés à diverses époques et de multiples élans spirituels se côtoient, mais les accents se déplacent. Les congrégations apostoliques ont été nombreuses et ont essaimé des missionnaires ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, des pays de mission d’autrefois envoient des sœurs et frères chez nous, en Amérique du Nord.
Les défis sont de taille : inculturation, certes, mais aussi écoute nécessaire des visions de l’Église et de la mission apprises dans un autre contexte; dialogue entre les cultures dans une même communauté religieuse pour bâtir une vie fraternelle authentique et se soutenir ; dialogue entre les générations pour accompagner les fragilités et soigner les visages d’Église qui émergent…
Face aux défis, il est nécessaire de retourner à la source de la vie consacrée : un désir de communion, un appel à vivre de manière alternative, une soif d’humanisation du monde. Louis Cinq-Mars, président sortant de la CRC (2018-2020), a été travailleur social avant d’entrer dans l’Ordre des frères mineurs capucins. Il a travaillé avec les Foyers de l’Arche à Ottawa et Montréal en tant que capucin. Son rôle de ministre provincial l’a mené en Inde, au Brésil et à Madagascar. Fort de ces expériences, il apporte son regard sur l’avenir de la vie consacrée dans cet entretien.
Cette entrevue est extraite du webzine ad vitam de l’hiver 2020 « Une communion qui engendre la mission ».