Quand la pandémie a frappé, plus tôt cette année, l’archidiocèse de Vancouver a lancé la campagne « L’Église n’arrête jamais », et les religieuses et les religieux ont joué un rôle essentiel dans le ministère de l’Église en apportant à toutes et à tous la lumière du Christ : aux travailleurs migrants, aux personnes en situation d’itinérance, aux élèves des écoles. Les Carmélites de Notre-Dame-du-Mont-Carmel ont été aux premières lignes du mouvement #Churchneverstops en servant chaque jour plusieurs centaines de repas au centre de services et d’hébergement « The Door Is Open » (la porte est ouverte). Soeur Chita, codirectrice du centre, a rédigé la réflexion que voici.
Peu importe que vous serviez à l’intérieur ou à l’extérieur, si vous êtes appelée à servir dans le Downtown Eastside [quartier lourdement défavorisé du centre-ville de Vancouver], vous ne pouvez pas couper entièrement les liens qui vous attachent aux gens que vous servez. Un sourire chaleureux accompagne toujours le Salut ! ou le Bonjour ! en réponse à l’invitation à aider des vieillards qui tiennent d’une main tremblante leur bol de soupe ou de café chaud. Que faire sinon nous approcher et les aider – sans oublier la menace du virus, mais en nous approchant le plus près possible, protégées par les masques et les gants et en respectant la distanciation physique. Nous n’hésitions pas normalement à embrasser nos frères et soeurs, mais nous devons nous rappeler que la distanciation physique sert autant à les protéger, eux, qu’à nous protéger nous-mêmes puisque nos invités comptent parmi les groupes les plus vulnérables de notre population. Je prie le Seigneur d’inonder nos cœurs de son amour désintéressé pour que nous puissions offrir de l’amour à tous ceux et celles qui sollicitent notre aide. La pandémie a frappé pendant le Carême, ce qui ne pouvait que nous rappeler que le Christ a donné sa vie : pourquoi ne pas faire de même ? Après tout, dit Matthieu 16, 25, « celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera ».
Soeur Chita Torres, Carm. OL
Ce texte est extrait du webzine ad vitam de l’automne 2020 « L’espérance au temps de la pandémie ».