Durant l’automne 2017, la CRC a organisé trois conférences sur le thème du rapport femmes-hommes dans un nouveau visage de l’Église. Cette série de conférences a été présentée à Ottawa, Québec, et Montréal. Une prochaine conférence sera donnée à Moncton le 7 avril 2018. Le thème de ces conférences découle directement des priorités adoptées par les membres de la CRC lors de l’assemblée générale de 2016.
Le conférencier principal à Ottawa et Québec a été le père Michel Gourgues, OP, professeur à la faculté de théologie au Collège universitaire dominicain à Ottawa. Auteur du livre « Ni homme ni femme », il a expliqué l’origine de plusieurs concepts sur le rôle de la femme dans l’Église : à partir de la Genèse, des écrits de Saint Paul, mais aussi de l’influence culturelle du rôle de la femme dans l’Antiquité. Il nous a rappelé que Saint Paul a écrit dans les Galates : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (3, 26-28).
Micheline Lagüe, MIC, a été invitée comme panéliste à Ottawa. Elle est Docteur en théologie de l’Université d’Ottawa et Docteur en théologie, grade canonique, de l’Université Saint-Paul. Elle a proposé un atelier pour approfondir sous l’angle des fondements anthropologiques et ecclésiologiques le rapport femmes-hommes en Église. Deux données sont indissociables pour faire advenir une culture partenariale dans l’Église : la Création rend partenaires les femmes et les hommes en humanité et la Mission rend partenaires les chrétiennes et chrétiens dans l’Église.
Rita Gagné, OSU, détient une maîtrise en théologie de l’Université Saint-Paul. Dans sa présentation à Québec et Montréal, elle a montré le chemin pour harmoniser la différence entre le féminin et le masculin à la lumière de la Parole originelle, recueillie dans la Genèse, et celle de l’évangile de Luc, où des couples réels ou symboliques posent discrètement symétrie et conjugalité entre les sexes. Tous, nous sommes à l’image de Dieu et en quête de notre pleine humanité. Pour elle, l’Église détient la clé d’un passage pour le troisième millénaire car elle a pour mission d’être « la lumière des nations».
Panéliste des trois conférences, Guy St Onge, SG, Docteur en Sciences religieuses, a partagé ses expériences et ses convictions dans le domaine des relations femmes-hommes. Tout au long de sa vie, il a démontré une appréciation des femmes en général, a reconnu et admiré leur implication en Église.
Invités pour la conférence de Montréal, Marie Salmon est responsable de la Communauté du Chemin Neuf au Canada. Il s’agit d’une communauté de 2000 membres répartis dans une trentaine de pays qui regroupe des couples consacrés et leurs enfants, des laïcs consacrés, femmes et hommes. Marie Salmon a présenté les avantages et les différences dans la façon de travailler des femmes et des hommes, ce qui enrichit le travail, la prise de décision et la vie en communauté. Leur mission est de vivre à la suite du Christ pauvre et humble pour se mettre au service de l’église et du monde.
Pour les trois conférences, une période de discussion en petit groupe et retour en plénière a suivi chacun des exposés.
La conférencière principale invitée à Montréal est Denise Couture, Ph. D., professeure titulaire à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal. À partir de ses recherches, elle a présenté un sommaire des cinq conceptions catholiques de l’égalité femmes-hommes et du genre :
- La « théologie de la femme » développée par le Vatican (1988)
- La « théologie de la femme » analysée et développée par les théologiennes catholiques (1995)
- Le discours catholique antiféministe et anti-homosexualité contre l’idéologie du genre (2013)
- La théologie féministe s’inscrit dans le mouvement international (1992) et reconnait l’égalité et l’émancipation de tous, incluant toutes les races, les genres et les classes sociales
- La théologie Queer (1997 et 2000) reconnait les différentes identités au-delà de la seule hétérosexualité naturelle, et reconnait leurs droits, leur liberté, etc.
L’exposé à Montréal a été apprécié par son approche concise, structurée, basée sur des recherches universitaires bien documentées. La conférence a aidé les personnes présentes à mieux saisir les enjeux actuels et les différentes branches du féminisme catholique depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui. Une période de discussion en groupe a suivi la conférence.
De façon générale, les participants ont bien apprécié le contenu riche en information et en réflexion ainsi que le dynamisme de ces journées.
Albums photos
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