Née à Côte-des-Neiges (Montréal), le 26 mars 1805, Marcelle connaît une enfance troublée par la mort prématurée de son père, alors qu’elle n’avait que cinq ans, et par les bouleversements qui en résultent. Après sa première communion, à dix ans, elle est obligée de quitter le village de L’Assomption où résidait sa famille depuis 1806 et elle rejoint son unique frère, Narcisse, à Lachine, chez son oncle et sa tante à qui sa mère se résigne de céder les enfants pour qu’ils puissent recevoir une éducation. Chaque année, elle quitte avec regret son frère et ses parents adoptifs pour quelques mois de pensionnat chez les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, probablement à Pointe-Claire.
À 16 ans, Marcelle est donc déjà sensibilisée au désarroi que connaissent l’enfant sans famille et le pauvre sans foyer. Elle décide alors de consacrer sa vie à donner du bonheur à ceux qui n’en ont pas et, en mai 1824, elle entre dans la congrégation des Sœurs Grises de Montréal, fondée par Marguerite d’Youville. Après avoir été reçue comme « prétendante » à cause de son jeune âge, elle commence son noviciat le 6 mai 1824 et fait ses vœux le 18 mai 1826. Elle prend soin des malades et en 1846 inaugure l’œuvre des visites à domicile.
En 1849, quand l’Église de Québec veut établir dans la capitale une congrégation des Sœurs de la Charité, Mère Mallet s’offre comme fondatrice. Elle arrive à Québec, le 22 août 1849, alors qu’une épidémie ravage la ville. Avec quelques compagnes, elle commence immédiatement son œuvre de charité: soin des malades à domicile, visite des pauvres, hébergement des orphelines, l’aide aux séminaristes, l’ouverture d’un dispensaire pour les pauvres. Elle établit également, à la campagne, dans les limites du diocèse de Québec, cinq pensionnats pour jeunes filles.
Malgré la mort de ses premières compagnes peu de temps après la fondation, la diminution des effectifs suite aux épidémies de typhus et de choléra et autre, Mère Mallet tient bon et le 1er juillet 1866 l’Institut des Sœurs de la Charité de Québec reçoit sa consécration officielle dans l’Église. Elle meurt à Québec le 9 avril 1871, laissant le souvenir d’une femme d’envergure et d’une grande bonté.
LIENS:
http://www.centremarcellemallet.com/
http://www.biographi.ca/fr/bio/mallet_marie_anne_marcelle_10E.html
