Née le 2 novembre 1901 à Buckland, Bellechasse, Marie-Claire Dion est l’aînée d’une famille de dix enfants avec qui elle partage les travaux de la maison et de la ferme. Elle porte toujours en elle un vif désir de s’instruire.
À 16 ans, elle entre dans la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Louis, prononce ses premiers vœux le 26 juillet 1923 et porte le nom de sœur Marie-Aristide. Elle commence sa carrière d’enseignante dans plusieurs paroisses rurales et urbaines du Québec. En plus de sa classe, elle s’inscrit à des cours universitaires en sciences humaines, religieuses, commerciales pour donner davantage aux jeunes qui lui sont confiés.
De 1923 à 1946, elle enseigne au primaire et au secondaire. La Commission de l’Ordre du Mérite scolaire reconnait son sens pédagogique et lui décerne en 1948 la médaille et le diplôme du 2e degré de l’Ordre du Mérite scolaire.
En 1946, le Comité catholique du Conseil de l’Instruction publique accepte l’ouverture de l’École normale Saint-Joseph à Pont-Rouge. Sœur Marie-Aristide est nommée directrice de cette institution d’enseignement dont la mission est de préparer des institutrices pour les écoles rurales.
L’année 1951 marque une montée en flèche pour les études. Soeur Marie-Aristide est toute désignée comme directrice générale des études, fonction qu’elle occupe de 1951-1959. Grande visionnaire, elle met sur pied le Service des études pour conseiller, accompagner les sœurs enseignantes réparties dans les soixante-dix écoles relevant de sa juridiction : organisation de semaines catéchistiques, visites annuelles, lettres-circulaires, examens trimestriels, prix distribués aux élèves méritantes. De plus, elle organise des cours de vacances afin de permettre aux sœurs d’obtenir un brevet d’enseignement supérieur et renouveler l’esprit de leur vocation d’éducatrice.
l’École normale, directrice générale des études, supérieure locale, régionale, provinciale et pour couronnement, animatrice d’un Foyer pour personnes âgées, sœur Marie-Aristide projette de mettre en lumière « L’évolution des Soeurs de la Charité de Saint-Louis au Québec de 1902-1972. » Son rêve ne se réalise pas. Brusquement, la maladie l’arrête. Après trois semaines à l’hôpital, elle décède le 7 octobre 1972 à l’âge de 71 ans après une vie toute consacrée au Seigneur et à l’œuvre d’éducation et de charité.
