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5 décembre

Marie-Anne Gendron, FCSCJ

Née le 26 juillet 1914 en Estrie, au sein d’une famille catholique, Marie-Anne est la deuxième de quatre filles. Elle n’a que 13 ans lorsque son père est foudroyé par la grippe espagnole. Tout en poursuivant ses études primaires à l’école du village, elle hérite de sa mère un sens inné des responsabilités qui marquera toute sa vie. Le 15 août 1930, à l’âge de 16 ans, elle entre chez Les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus, à Sherbrooke. Elle parfait sa formation et devient religieuse le 10 août 1933.

Après quelques années consacrées à l’enseignement, elle est invitée à s’inscrire à l’Hôtel-Dieu de Montréal pour obtenir sa licence d’infirmière. Heureuse dans cette nouvelle vocation qui rejoint ses aptitudes, elle accepte de répondre aux nombreux besoins de la congrégation : d’abord enseignante à l’École des infirmières de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke de 1943 à 1946, puis directrice de l’Hôpital La Providence à Magog, de 1947 à 1952, où elle intègre des études en administration. En 1952, elle fonde à Magog, l’École des garde-malades auxiliaires et en assume la direction.

En 1956, alors que l’hôpital de Magog ne suffit plus à desservir la population, elle participe à la mise en œuvre du projet d’un second hôpital dit «hôpital du peuple», pour lequel les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus avaient déjà investi en 1953 une somme importante. Elles réussissent à obtenir des subventions pour permettre la construction de cet hôpital et Marie-Anne Gendron en assume la direction jusqu’en 1965, lorsqu’elle est élue assistante générale et doit quitter le Québec pour La-Salle-de-Vihiers, en France.

Elle revient au Québec en 1969, pour assumer la fonction de supérieure provinciale durant deux mandats, puis, en 1977, elle est élue supérieure générale, devenant ainsi la première Canadienne à occuper cette fonction. Elle reste 24 ans en service d’autorité dans la Congrégation. De retour au Québec en 1989, âgée de 75 ans, elle ne se sent pas encore prête pour la retraite. Heureuse de se retrouver dans le milieu médical, elle offre sa collaboration au service des archives médicales de l’Infirmerie de Sherbrooke jusqu’en 1998. Femme de courage et de ténacité, habitée par l’espérance, elle décède le 5 décembre 2015 à l’âge de 101 ans.

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