Née à Edmonton le 11 mai 1913, Irene était l’ainée de quatre filles. Avant d’entrer au postulat des Sœurs de la Charité de Halifax en juin 1937, elle fréquente le Business College et travaille pour huit ans comme sténographe et comptable.
Après sa profession religieuse, en décembre 1939, Irene enseigne pour plusieurs années à New York, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique. Durant cette période, elle est élue supérieure locale à plusieurs reprises. En décembre 1955, sœur Irene est nommée secrétaire générale, puis élue à cette fonction en juin 1956. Au chapitre général de 1962, elle est élue supérieure générale et au chapitre de 1968 elle est élue à nouveau pour un mandat de quatre ans.
En 1972, ayant accompli son service de leadership dans la communauté, elle commence un ministère d’accompagnement spirituel, de formation continue et de ressourcement qui durera vingt ans, dont dix à la maison de prière de Summerland, dans le diocèse de Nelson, C.-B.
Irene aimait sa vocation religieuse et l’a vécue avec grande conviction. Elle a fondé des maisons au Pérou et dans la République dominicaine en réponse à l’appel du Pape Paul VI et elle a soutenu les sœurs qui ressentaient un appel à servir dans le Grand Nord. Engagée dans le renouveau de la vie religieuse dans l’Église, elle étudie le Droit Canon et la théologie, prend conseil et tisse des liens avec des experts en Amérique du Nord et en Europe. Ses connaissances lui servent à apporter des changements structurels importants à sa congrégation.
Au cours de son implication à la Conférence religieuse canadienne (CRC) et à l’Union internationale des supérieures générales (UISG), elle aborde la question des inégalités que vivaient les religieuses dans l’Église de son temps. Sœur Irene est élue conseillère exécutive de la section féminine de la CRC en août 1966 et vice-présidente l’année suivante.
En 1970, la Sacrée Congrégation des Religieux la nomme conseillère pour l’UISG à Rome. Pendant son mandat elle propose plusieurs recommandations destinées à promouvoir la collaboration entre l’UISG et les conférences nationales de religieuses et entre l’UISG et les supérieures majeures dans le monde. Elle propose aussi des recommandations pour implémenter des structures de dialogue entre les conférences épiscopales et les représentants et représentantes de la vie religieuse. Si, d’une part, beaucoup des propositions présentées par Irene ont été adoptées, d’autre part, il en reste d’autres qui attendent d’être accueillies et intégrées dans la vie de l’Église. Sœur Irene décède le 19 octobre 2003 à l’âge de 90 ans.
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