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24 mai

Bienheureux Louis-Zéphirin Moreau

Je peux tout grâce à celui qui me donne sa force

Né le 1er avril 1824 à Bécancour (Bas-Canada), enfant prématuré de santé fragile, ses parents le trouvent peu fait pour les travaux des champs et, sur les conseils du curé Charles Dion, le poussent aux études. Il entre au séminaire de Nicolet, mais la fatigue l’oblige à quitter le séminaire et à se réfugier au presbytère de Bécancour pour y poursuivre ses études au ralenti. Guidé par le curé Dion et ses professeurs de Nicolet, Louis-Zéphirin se tourne vers Montréal où Mgr Bourget l’accepte immédiatement à l’évêché pour lui faire terminer ses études théologiques et l’ordonner prêtre. Très tôt il devient assistant-secrétaire (chancellerie), puis secrétaire en titre. Il est très marqué par la spiritualité de Mgr Bourget – vie d’oraison et de prière, dévotion à l’Eucharistie, au Sacré-Cœur et à Marie, lecture de la Bible – et la forte personnalité de celui qui est au cœur du renouveau religieux des années 1840–1850.

En 1852, âgé de 28 ans, il accepte de devenir le principal collaborateur et le plus proche conseiller du premier évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Prince. Fort de l’expérience acquise à Montréal, il devient le secrétaire-chancelier de ce dernier, mais aussi de ses successeurs. Comme bras droit des évêques, Moreau révèle de grandes capacités de travail, d’ordre et d’efficacité. Quand Mgr La Rocque meurt, il est nommé et sacré évêque, le 16 janvier 1876, pour le succéder. Il dirige le diocèse pendant 25 ans, prenant une série d’initiatives parfois audacieuses (réouverture de l’évêché à Saint-Hyacinthe, construction d’une cathédrale, érection d’un chapitre, création d’une officialité et d’un tribunal pour les causes matrimoniales, fondation des Sœurs de Saint-Joseph en 1877 et des Sœurs de Sainte-Marthe en 1883).

Il donne une nouvelle impulsion à son séminaire et se préoccupe de la formation intellectuelle et spirituelle de ses collaborateurs. Il poursuit également l’œuvre sociale déjà commencée, en suivant de près le développement de l’Union Saint-Joseph qu’il a fondée, et autre. Pendant son administration, Mgr Moreau fonde 13 paroisses et 22 établissements, surtout d’enseignement (collèges commerciaux ou académies). Il prend part aux débats sur les problèmes universitaires ainsi que sur la question des écoles du Manitoba. Il décède le 24 mai 1901 à Saint-Hyacinthe et est béatifié par Jean-Paul II le 10 mai 1987.