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5 août

Bienheureux Frédéric Janssoone, OFM

Ma mission au Canada sera exclusivement une mission de charité,
de pénitence et de paix

Né le 19 novembre 1838 en France, Frédéric Janssoone est de race et de langue maternelle flamandes. Il reçoit de ses parents une bonne éducation, mais surtout leur profond esprit de foi et de charité chrétienne. Le 13 janvier 1848, à l’âge de neuf ans, il perd son père. Quatre ans plus tard, se sentant attiré par le sacerdoce, il entre au collège d’Hazebrouck, puis à l’Institution Notre-Dame des Dunes. En 1855, toutefois, des revers de fortune de sa mère l’obligent à interrompre ses études pour secourir les siens.

Après le décès de sa mère en 1861, Janssoone reprend et termine ses études et prend l’habit chez les Franciscains d’Amiens. Il est ordonné prêtre à Bourges, le 17 août 1870, et participe à la fondation du couvent de Bordeaux, dont il devient supérieur. En 1876 il est envoyé en Terre Sainte où il y oeuvre à titre de vicaire custodial. Il se révèle être un fin diplomate, un habile bâtisseur et un prédicateur exceptionnel. Il rétablit l’usage du Chemin de croix sur la Via dolorosa à Jérusalem interrompu depuis 1621, fait construire à Bethléem l’église paroissiale de Sainte-Catherine, attenante à la basilique de la Nativité, et surtout réussit à rédiger les fameux règlements de Bethléem et du Saint-Sépulcre, documents infiniment précieux qui codifient les droits des Latins, des Grecs et des Arméniens, co-usagers des deux grands sanctuaires de Palestine.

Ces tâches techniques ne lui empêchent pas d’être également un exceptionnel animateur de pèlerinages – ce qui lui vaut, en 1881, un premier contact avec l’abbé Provancher, curé de Cap-Rouge (Québec), qui, l’été suivant, l’oriente vers le Canada. Il effectue son premier voyage en 1881 pour solliciter l’aide des Canadiens pour la Terre Sainte et en 1888 il finit par s’établir à Trois-Rivières, où il fonde le Commissariat de Terre sainte au Canada qu’il dirigera pendant 28 ans. Excellent prédicateur, il animera également des pèlerinages à Sainte-Anne-de-Beaupré, au Sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles et à l’Oratoire Saint-Joseph où il se lie d’amitié avec le Saint Frère André. Usé par les austérités et les travaux et terrassé par un cancer d’estomac, le père Frédéric meurt le 4 août 1916 à Montréal. Il est béatifié le 25 septembre 1988 par le pape Jean-Paul II.

LIEN : http://www.francoisdassise.ca