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6 octobre

Bienheureuse Marie-Rose Durocher, SNJM

Née le 6 octobre 1811 à Saint-Antoine-sur-Richelieu (Bas-Canada), la dixième d’une famille de onze enfants, Eulalie reçoit son éducation première de sa mère, ex-élève des Ursulines à Québec, et de son grand-père, ancien soldat de Carillon. Durant deux ans elle fréquente le pensionnat de Saint-Denys-sur-Richelieu tenu par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame. Malgré sa faible constitution, elle est une enfant vive et joyeuse. Désireuse de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse, elle entre en 1827 au pensionnat des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal dans l’intention d’y faire par la suite son noviciat. Mais, après deux années d’études, elle doit renoncer à son projet de vie religieuse à cause de sa mauvaise santé.

À la mort de sa mère en 1830, Eulalie recueille l’héritage maternel et devient l’âme de la famille. Installée avec son père au presbytère de la paroisse Saint-Mathieu, à Beloeil, où son frère Théophile est curé, c’est dans le va-et-vient de ce presbytère très fréquenté que la vocation d’Eulalie se dessine peu à peu. Elle prend conscience du besoin urgent de rendre l’instruction accessible aux enfants des campagnes, en raison de la pénurie d’écoles et de maîtres, et elle se met alors à rêver d’une communauté religieuse qui pourrait répondre à ce besoin. Quand, en 1841, le curé de Longueuil fait appel aux Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie de Marseille, en France, Eulalie s’inscrit à l’avance, avec deux autres compagnes, comme novice de cette congrégation. Cependant, les sœurs de France se désistent.

Alors à la demande de l’évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget, et sous la direction des oblats de Marie-Immaculée, les trois premières aspirantes commencent à se former à la vie religieuse. Elles s’installent à Longueuil dans un immeuble qui servait d’école et adoptent le nom et les constitutions des Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie de Marseille. Le 8 décembre 1843 elles prononcent leurs premiers vœux et Eulalie, qui a pris le nom de Marie-Rose, devient alors supérieure et maitresse des novices. Les épreuves ne manquent pas mais, malgré les orages, mère Marie-Rose tient bon. Elle meurt le 6 octobre 1849, le jour de ses 38 ans, et est béatifiée par Jean-Paul II le 23 mai 1982.

LIEN : http://www.snjm.org