Je n’aimerais pas avoir vécu sans avoir jamais dérangé personne!
Née à Montréal le 20 décembre 1928 et baptisée le 30, Mary Alice Danaher aimait sa famille et avait une relation exceptionnelle avec sa mère. Recevant son éducation de sœurs de la Congrégation de Notre-Dame (CND), c’est pendant les années du secondaire qu’elle décida de devenir religieuse. « J’ai toujours voulu devenir religieuse. Je pensais qu’il n’y avait rien de plus merveilleux que cette vocation ». Elle était une personne enthousiaste, vive et joyeuse. Il suffisait de l’entendre chanter « How great thou art » (Que tu es grand) pour percevoir son intimité avec Dieu. Elle était aussi très modeste malgré toutes les récompenses reçues. Cela l’inquiétait même un peu. Après toute cette reconnaissance sur terre, serait-elle bien accueillie au paradis? se demandait-elle…
Lors de sa profession, le 24 août 1949, elle reçut le nom de Sœur St-Jean-du-Saint-Sacrement et on peut se demander si ce fut le point de départ de sa dévotion particulière pour l’Eucharistie. Elle était aussi profondément fidèle à l’Église. Consciente de l’importance de l’éducation à la Congrégation de Notre-Dame, Mary Alice a passé sa vie dans l’enseignement à Montréal et à Richmond, Québec, et à Canim Lake, en Colombie Britannique dans une réserve Shuswap. Elle a aussi obtenu une maîtrise en psychologie de l’Université de Toronto et un doctorat en leadership éducationnel de l’Université Gonzaga de Spokane, à Washington.
On se souviendra surtout d’elle pour ce qu’elle a réalisé pour les gens des Premières nations, particulièrement ceux de Canim Lake. En 1970, après deux ans passés dans leur réserve, elle est retournée à Richmond, mais en 1978, le chef de Canim Lake lui a demandé de revenir. Les jeunes abandonnaient l’école, il y avait des problèmes d’alcool et de nombreux suicides. Le chef savait qu’elle pourrait les aider à renverser la situation, ce qu’elle fit, par l’éducation et avec beaucoup de courage. En 1993, vingt-et-une personnes de Canim Lake ont fièrement reçu leur baccalauréat ès lettres, accueillis sous le son des tambours dans le Gonzaga Hall. Enfin il y avait de l’espoir dans cette réserve.
Un an avant son décès, Mary Alice avait dit : « il est temps de voir Dieu, non? N’avez-vous pas hâte de voir Dieu en face à face? ». Elle est décédée le 13 août 2005.
LIENS :
https://www.tru.ca/convocation/history/honorary-degree/2001.html
http://inside.tru.ca/wp-content/uploads/2010/12/2001_spring_network.pdf
http://www.bclocalnews.com/lifestyles/tourism/126326258.html