Homme de culture, James Gray grandit près de St. Peter’s Abbey, à Muenster, Saskatchewan. Né le 6 février 1927, il reçoit son éducation primaire à la Yves Rural School. Ensuite, il fait son secondaire à St. Peter’s College et sa formation religieuse et théologique à St. John’s Abbey et à St. John’s University, à Collegeville, Minnesota.
En 1947, il fait ses premiers vœux chez les moines bénédictins de St. Peter’s Abbey. Il est ordonné prêtre le 7 juin 1953. Père James était une personne éclectique, ayant de nombreux et différents intérêts.
À travers les cours d’anglais et de littérature qu’il a donnés au secondaire et au collège, il a influencé des générations d’étudiants par son encouragement à avoir une pensée indépendante et un esprit critique face aux œuvres littéraires et aux tendances actuelles de la société. Il a été le rédacteur en chef du Prairie Messenger de 1962 à 1972 et il était un fervent défenseur du renouveau promu par le Concile Vatican II. Pour plus de quarante ans, il a fait des recensions de livres pour le Prairie Messenger.
En 1972, Père James choisit de vivre une vie solitaire à Maranatha, un ermitage sur le terrain de l’abbaye, un mode de vie qu’il a gardé pendant trente ans. Il rejoignait la communauté monastique pour l’Eucharistie quotidienne et accomplissait son ministère rendant visite aux personnes âgées et malades à St. Mary’s Villa, à Humboldt, tous les jeudis soir. Il s’occupait également d’entretenir le jardin et de nourrir les mésanges.
Il a servi sa communauté comme sous-prieur, de 1966 à 1971, et comme maître des novices, de 2002 à 2008. Sa visite au Brésil en 1970 et sa rencontre avec l’Archevêque Helder Camara à Recife ont nourri l’intérêt qu’il a gardé toute sa vie pour la mission que l’Abbaye avait là-bas et son souci pour les pauvres et les démunis.
Père James était un accompagnateur spirituel très aimé et recherché et un ami pour beaucoup avec qui il restait en contact par correspondance. Il est décédé un lundi de Pâques, à l’âge de 82 ans. Après sa mort, ses amis ont partagé les souvenirs qu’ils avaient gardé de lui dans un livre, « Bush Dweller » (« habitant de buissons »), le surnom qu’il aimait se donner lorsqu’il vivait dans son ermitage.