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31 mai

Mère Anselme Marie Parisotto, SCSM

 

La caractéristique d’un profond amour est la perpétuité.

Née en Italie le 31 mai 1909, Mère Anselme prononce ses vœux chez les Sœurs de Charité de Sainte-Marie en 1928 et enseigne pendant 6 ans dans les écoles de l’Institut à Turin. Durant la guerre en Éthiopie, elle accepte d’aller pour rendre service dans l’hôpital de Gimma (Éthiopie). En 1941, avec l’occupation anglaise, elle est emprisonnée dans les camps de concentration de Dire-Daua et Harrar, où elle s’occupe des enfants malades. Trois ans plus tard, elle est rapatriée.

En septembre 1949, invitée par les Frères Maristes de Montréal, elle part pour le Canada avec neuf autres religieuses. Elles prêtent leurs services dans la cuisine du Collège Laval des Frères Maristes et pour les travaux ménagers les plus humbles. Avec le temps, elle achète des petites maisons au bord de l’eau à Montréal-Nord et en 1954 elle ouvre une petite école maternelle. Par la suite, à la demande des parents, elle inaugure le niveau primaire et, en 1958, le niveau secondaire de l’École Marie Clarac. En 1957, elle crée le Camp Mère M. L. Clarac, un camp de vacances pour les jeunes dans les Laurentides. Avec l’expansion de l’œuvre éducative, les petites maisons (maintenant 5) sur le bord de l’eau ne suffisent plus.

Consciente des nombreux besoins sociaux et notamment du manque à Montréal d’hôpitaux pour convalescents, Mère Anselme conçoit un projet qui comprend à la fois l’œuvre éducative et l’œuvre hospitalière : c’est ainsi qu’est né, en 1964, le complexe Marie-Clarac. En 1968 elle fait construire la « Résidence Angelica » pour personnes âgées en perte d’autonomie et quatre ans plus tard, sur le même terrain, la « Résidence Les Cascades » pour personnes âgées autonomes. Dans les années quatre-vingt, « L’Étoile du Nord », une résidence de vacances pour personnes âgées, voit le jour à côté du Camp Mère-Clarac à St-Donat. En 1984, la Maison-Mère des Sœurs de Charité de Sainte-Marie à Turin pourvoit à l’érection canonique de la Province canadienne pour les communautés du Canada et du Mexique et Sœur Anselme est nommée Supérieure Provinciale.

La vie de Mère Anselme est une vie tout imprégnée d’Évangile, de courage extraordinaire, de générosité à toute épreuve, d’héroïsme admirable, selon l’esprit de Saint Vincent-de-Paul et de Mère Marie-Louise Clarac, la Fondatrice. Elle est décédée en décembre 1992, à l’âge de 83 ans.